Tag: vineyard (page 2 of 5)

Fin de fleur

Les fortes chaleurs des dernières semaines ont fait pousser les vignes à une allure folle. La fleur est déjà presque terminée partout, et le palissage le sera d’ici quelques jours.

On sait donc déjà que les vendanges démarreront dans les tous premiers jours de septembre. Comme la rentrée scolaire !

fleur vignes champagne

Début de fleur à « La Pierre Aigue », vers la fin mai.

vignes en fleur

Aujourd’hui, aux « Cercets », la fleur est presque terminée et les grappes sont au stade « nouaison ».

Parfois, on se croirait au printemps

La plupart des matins sont très frais. La plupart des journées sont grises. Les nuages et le vent ne se font pas oublier.

Mais parfois, comme ce matin dans la parcelle des « Cercets » pour l’ébourgeonnage, on se croirait au printemps (mais ça n’a pas duré 😉 )

champagne plener bouzy

Mornings are often chilly, days are often cold, windy and cloudy. But today, it felt like spring when I was disbudding at the plot called « Les Cercets » !

enherbement champagne

But the spring feeling did not last long …

ça pousse !

vigne enherbée champagne

La Brousse, injustement pas assez en photo sur ce site. Elle le mérite pourtant !

Bourgeon de chardonnay, déjà bien sorti !

Bourgeon de chardonnay, déjà bien sorti !

Travailler longtemps pour que l’instant soit beau

La taillerie, vous le savez, c’est un travail de longue haleine. Nous commençons dès novembre pour finir fin mars, consacrant presque chaque heure de chaque jour à tailler un à un nos ceps, quel que soit le temps. C’est un travail répétitif et fatigant. Usant. Mais quand le temps n’est pas trop mauvais, je mesure ma chance : c’est un travail qui ne génère pas de stress, c’est un long labeur qui n’obéit pas à l’instantanéité et immédiateté qui tyrannisent notre société. Ce sont de longues heures propices à la réflexion. Je commence une route et je laisse aller mes pensées.

Après avoir découvert l’année dernière que les tyrannosaures avaient des plumes, mes pensées ont vagabondé cette année sur la mesure du temps, du temps qu’il faut pour produire une bouteille de champagne et du temps qu’il faut pour la déguster. Le premier prend des dizaines d’années. Le deuxième est un instant presque éphémère à l’échelle du premier. Et je trouve que c’est là toute la chance et la beauté de mon métier. Je m’explique.

Quand on plante une jeune vigne, c’est pour 40 ans au moins. La plupart de nos vignes sont donc plus âgées que moi. C’est pour cela que je les respecte : elles ont vécu plus de saisons que moi. Et c’est aussi pour cela que j’encourage et que je veille sur les plus jeunes comme sur mes propres enfants. Donc, le temps des vignes est long.

Le temps du travail qu’on leur consacre l’est aussi. La taillerie en est le meilleur exemple : pied après pied, on avance doucement. Le temps de la vinification et du vieillissement en cave est long aussi : chez nous, il dure au moins 4 ans. Et quand enfin les bouteilles sont prêtes, après ces années de travail et de patience, vient le temps de la dégustation.

Le Champagne est un vin d’instant : un instant joyeux souvent, un moment qu’on célèbre. Au regard du temps que chaque bouteille renferme, c’est un instant éphémère.

Alors vous me direz que je finis par divaguer en taillant. En fait, je pense que je me suis trouvée une excellente motivation : la conviction qu’en faisant le meilleur travail possible, l’instant Champagne ne sera pas éphémère mais restera au contraire dans vos mémoires comme un très bon souvenir, lié à un beau moment accompagné d’un excellent Champagne. En taillant sous une pluie très froide qui me faisait trainer des kilos de boue sous mes bottes, dont le poids me cassait le dos, j’ai pensé que tout cela valait la peine si dans quelques années, l’un ou l’une d’entre vous ouvrait une bouteille de Champagne Plener pour célébrer un moment particulier et que la beauté de cet instant persistait dans son souvenir pour encore de nombreuses mois. Alors, tout mon travail en vaut la peine.

Mais tout de même : la taillerie, pour cette saison, c’est fini : ça, c’est un moment joyeux qui mérite un instant Champagne ! (et hop, la boucle est bouclée !).

champagne bouzy

Sous la pluie avec des kilos de boue sous les pieds (à « la Julienne »)

taille vigne champagne

ou quelques jours plus tard en manches courtes sous le soleil (aux « Monts des Tours »)

champagne grand cru

au bout du compte, l’essentiel est de finir et de contempler le travail accompli (à « la Pointe », aujourd’hui !)

Les promesses de l’aurore du jour le plus court

2016 s’étire sur son crépuscule et l’aube de 2017 approche.

Que cette nouvelle année vous apporte joie, bonheur et santé ! Que vos fêtes soient belles et enjouées !

Même au matin de cette journée la plus courte de l’année, le 21 décembre, le soleil s’élève derrière l’horizon. Chaque jour, même le plus court, voit son soleil se lever et le ciel dévoiler de douces couleurs d’aurore.

La nouvelle année dévoilera ses surprises. On vous les souhaite les meilleures possibles. Notre Champagne sera toujours là pour vous accompagner à célébrer les moments doux et heureux. Notre authenticité vous offrira toujours la meilleure qualité.

vigne champagne bouzy

8h15, au Nonicart

champagne plener

Les couleurs de cette aurore ne sont-elles pas pleines de promesses ?

L’automne est là

Ces jours-ci, le temps est un peu comme suspendu, après l’effervescence des vendanges et avant celle des Fêtes. On regarde les vignes se colorer en attendant que les feuilles tombent, pour pouvoir commencer nos têtes à têtes de taillerie.  Quelques jours d’automne ensoleillée, qui sont comme un entre deux avant un renouveau.

champagne bouzy

Prendre de la hauteur, la meilleure façon de vivre les entre-deux !

automneoct16-2

Bouzy, vu du haut du côteau

automneoct16-3

Le coteau de Bouzy

La rentrée est chaude

On n’est jamais content n’est-ce pas ? Il pleuvait trop au printemps et on s’en plaignait, il fait trop chaud en cette rentrée, et on se plaint encore. Certes. Mais tout de même, il faut bien avouer que la canicule de fin août a donné un beau gros coup de chaud à nos raisins. On se retrouve maintenant avec des dégâts d’ « échaudage » non négligeables, en particulier dans les rangs de bordure, non protégés par l’ombre portée d’un rang voisin …

Voilà pour la complainte de la rentrée (et vivement ce soir aussi, qu’on sache si les enfants ont passé une première bonne journée à l’école).

Sinon, cette chaleur diurne associée à la fraicheur nocturne conduit nos vignes à murir au galop ces jours-ci. Les prévisions de date de vendanges s’affinent : vers le 19-23 septembre environ, ce sont les sécateurs et les dos des vendangeurs qui chaufferont cette fois !

*****

September is hot

We are always complaining aren’t we? The spring was too rainy and we complained about it, end of August was too hot, and here we go complaining again. True. Somehow, let’s admit that the heatwave of late August gave a big hot shot on our grapes. Now we record significant « scalding » damages, especially in border rows, not protected by the shadow of the nearby row …

That was it for the back-to-work complaint (and also I can’t wait for tonight to know if the children had a good day back to school).

Otherwise, this daytime heat associated with freshness at night led the vineyard to ripen quickly these days. Harvest date forecasts are refined: around September 19-23, secateurs and pickers’backs will be the ones to overheat !

champagne bouzy grand cru

Ce n’est pas faute de l’avoir répété pourtant : au soleil, il faut protéger sa peau et ne pas s’exposer aux heures les plus chaudes. Sinon, coup de soleil ….

Bon, celles-ci sont bien cuites et ce n’est pas partout pareil, heureusement. On compte sur notre équipe de vendangeurs très expérimentés pour faire le tri !

Juillet dans le rétroviseur

Quel été … On court partout et on ne voit pas le temps passer. C’est souvent ce qu’on dit, mais c’est encore pire que d’habitude ! Que s’est-il passé qui nous aie tenu si occupés ? Mais la pluie pardi ! La pluie, toujours un peu trop, toujours au mauvais moment … Et cette pluie nous complique la vie dans les vignes. Le mildiou a atteint le stade « personne-n’a-jamais-vu-ça » (même les plus anciens). L’herbe repousse dès qu’on la coupe, comme pour nous narguer. Le tracteur est de sortie dès que c’est possible (les sols sont détrempés, et à vouloir trop bien faire, on fait mal en tassant).

On laisse donc un mois de juillet éreintant dans le rétroviseur. Et la route qui reste à parcourir jusqu’aux vendanges paraît pour le moins escarpée et cahoteuse …

tracteur vigne champagne

Heureusement que le tracteur ne compte pas ses heures et peut travailler au coucher du soleil. Son imposante ombre portée sur la route m’a fait penser à lui :

on se donne du courage comme on peut!

on se donne du courage comme on peut!

Older posts Newer posts