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Guirlandes

champagne bouzy

Ambiance de Noël dans les vignes, avec ces guirlandes cristallines (Lieu-dit « les crans »). Si je croise un renne en train de brouter, je le renvoie faire son boulot !

champagne bouzy

Christmas atmosphere this morning in the vineyard with these crystal garlands (at « Les Crans »). If I come face to face with one reindeer grazing, I’ll send it back to its job !

Les capsules roses ont bien grandi

Par un (beau?) jour d’avril 2010, comme tous les ans au mois d’avril, nous avons fait notre mise en bouteille. Quelques semaines plus tôt, en mars, ma fille Albane était venue au monde. Clin d’œil du hasard, ce tirage avait lieu avec des capsules roses, rose layette, rose fillette.

Il s’en passe des choses en cinq ans et demi.

Depuis mars 2010, mon bébé a bien grandi. Mon bébé a fait ses dents, puis ses nuits, a appris à dire « maman » et « papa », a appris à marcher, est devenue grande sœur, a découvert l’école, le vélo sans roulettes (et la Reine des Neiges aussi…).

Pendant tout ce temps, les bouteilles aux capsules roses sont restées couchées dans notre cave. Sous les pieds d’Albane jouant dans la cour, les bouteilles ont patiemment affiné leurs arômes.

Quand elle sera grande, Albane sera (pour l’instant) maîtresse ou vendangeuse. Il lui reste encore tant de choses à découvrir. Les bouteilles sont grandes maintenant. Cet été, on les a sorties de leur repos, on les a mises sur pupitre, on les a remuées. Et aujourd’hui, nous avons champagnisé les dernières bouteilles aux capsules roses. Ce sera la Cuvée Réservée des fêtes de fin d’année.

Pour la maman que je suis, cette Cuvée Réservée a une saveur particulière. Je suis émue de faire sortir de ma cave  ces dernières capsules roses. Je me dis que ma fille a bien grandi et que ces bouteilles ont bien mûri. J’entendrai dans chaque bulle qui éclate le bruit de son rire, et je poserai sur chaque bouteille le regard attendri d’une maman qui trouve que le temps passe trop vite.

Et puis j’apprendrai à voir mes enfants grandir (trop vite) et d’autres bouteilles rentreront, vieilliront et sortiront de la cave. Ainsi va la vie, mais sachez-le, cette Cuvée Réservée là a bien grandi !

Dernières capsules roses ! Les bouteilles vont ensuite être dosées puis bouchées et muselées (avec la capsule noire de la Cuvée Réservée).

Dernières capsules roses ! Les bouteilles vont ensuite être dosées puis bouchées et muselées (avec la capsule noire de la Cuvée Réservée).

 

 

5 ans et demi séparent ces deux photos. A droite, Albane avant de partir à l'école, intriguée par les machines de champagnisation.

5 ans et demi séparent ces deux photos. A droite, Albane avant de partir à l’école, intriguée par les machines de champagnisation.

 

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Pink crown caps have grown so much

On a (bright ?) day of April 2010, we did our bottling, as we usually do in April. A few weeks before, in March, my daughter Albane came to life. Happy coincidence, that year, we used pink crown caps for our bottling. Pink as a cute baby girl.

Many things can happen in five and a half years.

Since March 2010, my baby has grown a lot. My baby had teeth, slept a first night through, learnt to say « mum » and « dad », learnt to walk on her own, to ride her big bike (and also, to sing « Frozen » main theme very loud ….).

In the meanwhile, the bottles with the pink crown caps stayed laid down in our cellar. Under Albane’s feet playing in our backyard, the bottles patiently developed their aromas.

When she is grown up, Albane will be a teacher or a harvest picker (up to now). She has so many things to discover and learn. But the bottles are grown up now. This summer, we waked them up from their long rest, put them on the racks and riddled them. And today, we disgorged the last bottles with the pink crown caps. They will be the Cuvée Réservée for the end of the year.

As a mum, I think this Cuvée Réservée is special. I was moved to get these last pink caps out of my cellar. It makes me realize that my daughter has so grown, and the bottles so matured … To my ears, each bubble will sound like her laughter and to my eyes, each bottle will remind me that time flies !

I will learn to see my children grow (too quickly) and other bottles will come in, age and come out of the cellar, again and again, because this is life. But know it : the pink crown caps have grown a lot !

 

Qu’il en soit ainsi

A un moment donné, il faut trancher.

Ce sera le 11 septembre.

Nous débuterons nos vendanges vendredi prochain, le 11 septembre.

Déterminer la date de début de vendanges n’est pas chose aisée. Le 1er élément que nous prenons en compte, c’est bien sur la maturité des raisins. Depuis la mi-aout, on mesure régulièrement l’évolution de cette maturité. Ensuite, soyons honnêtes, des éléments non-agronomiques entrent aussi en ligne de compte dans la détermination de la date des vendanges. On doit composer avec les congés des vendangeurs, les fournisseurs, la règlementation sociale, les collègues etc.

Cette année, la décision n’a pas été facile à prendre. La maturité a été longtemps hétérogène. La pluie de ces derniers jours fait beaucoup grossir les raisins. Mais qu’il en soit ainsi : allons-y pour le 11 ! Revenez nous voir pour suivre cette vendanges 2015 !

champagne plener

Leçon de réfractomètre, niveau maternelle.

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So be it

There is a time when one needs to take the good decision.

We decided that September 11, next friday, will be the best starting date for our 2015 harvest.

It is a tricky exercice to determine the starting date to pick the grapes. The 1st element we take into account is, of course, the maturation of the grapes. Since mid-august, we have been monitoring the evolution of this maturation. But to speak the truth, other non-agronomic elements are taken into account when determining the harvest date. We have to deal with our pickers’ work-holidays, our suppliers, colleagues, social rules etc.

This year, the decision was not easy to take. The maturation has for long been heterogenous. The recent rains make the grapes get bigger. So be it : let’s start on September 11. Come back to know how it goes!

Parlons vendanges : parlons bronzage et fournitures scolaires

« Lundi 24 août« , voici une date qui sent la reprise du travail. Les vacances ont sans doute été au cœur des conversations aujourd’hui  : les copines comparent leurs bronzages, les collègues parlent météo et les voisin(e)s racontent leurs anecdotes. En tous cas, moi, j’ai parlé bronzage et météo avec mes « copines-collègues-voisin(e)s » : les vignes et leurs raisins. Question bronzage, les raisins prennent de la couleur. Et pas que : le suivi de maturation montre que le degré potentiel augmente et que l’acidité baisse, comme il faut. On prévoit un début de vendanges aux alentours du 10 septembre; date à affiner au cours des prochains jours. Pour l’instant, l’état qualitatif des raisins est excellent.

champagne plener

Abus d’écran total ? Non, grappe de Chardonnay

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Pinot Noir du « Mont Rouge ». Pour les amateurs de précision, le suivi de maturation du jour indique un degré moyen de 7,6 et une acidité de 13,3 sur Bouzy.

Et comme toujours chez nous, la préparation des vendanges va de pair avec la rentrée scolaire. Entre deux nettoyages de seaux, cuves et sécateurs, on va acheter les fournitures scolaires, aller chez le coiffeur, et profiter encore un peu des quelques derniers jours d’août. Si la reprise vous donne le cafard, vous connaissez la solution : elle est dans les bulles 😉

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Talking about the harvest : let’s talk about sun-tanning and school list

« Monday, August 24 » : such a date really announces that people are back to work. So I guess that everyone talked about the holidays today : friends compared their sun-tanning, colleagues debated about weather and neighbours shared good stories. Didn’t you ? Well I did, with my friends/colleagues/neighbours : the vineyards and the grapes.

About sun-tanning, grapes are doing well : they are really turning purple. But not only : the monitoring of the maturation shows that the potential degrees is going up and the acidity going down, as they should. We are talking about starting the harvest around September 10. The date will be discussed in the coming days. For now, the quality of the grapes is excellent.

As always for us, preparing the harvest alos means preparing school ! So between two working sessions to wash buckets and tanks, we’ll do the shopping for school, and we will enjoy the last days of August.  

If you don’t feel happy about going back to work, you know the solution : it’s in the bubbles 😉

 

Mise en bouteille du Bouzy Rouge

Vendredi dernier (31 juillet), on a mis en bouteille le Bouzy Rouge.

Ce Bouzy-Rouge est un assemblage de 75 % de 2013 et de 25 % de 2014.

Monsieur Bouzy-Rouge 2013 a été un farceur. Pendant longtemps, il a caché ses qualités. Pour être honnête, pendant longtemps, je ne l’ai pas aimé, et je ne lui réservais pas un destin sympathique. Mais un jour de janvier 2015, j’ai bien cru que je m’étais trompée en prélevant les échantillons de dégustation : un vin aussi gourmand et généreux que celui que j’avais en bouche ne pouvait être cet imparfait 2013.

Et pourtant si. Monsieur 2013 avait mis ses beaux habits et était sorti de son abri. Quelle belle surprise ! Il offre un bouquet éclatant de cassis et de chocolat mentholé.

On a décidé de l’assembler avec un peu de la jeunesse du 2014 et après un petit vieillissement en fût, notre nouveau Bouzy Rouge était prêt à être mis en bouteille.

Il sera commercialisé à l’épuisement des stocks du Bouzy Rouge 2012, qui n’a pas à rougir de la qualité de son petit frère.

On va maintenant prendre quelques jours de vacances, très attendues. Et dès notre retour, mi-août, on commencera les prélèvements de raisin pour les vendanges.

bouzy rouge plener

Une cuve qui se vide

bouzy rouge plener

des bouteilles qui se remplissent,

coteau champenois

des bouchons, et c’est bon !

coteau champenois bouzy

On n’allait tout de même gâcher une bouteille toute neuve…

 

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Bouzy Rouge Bottling

Last Friday (July 31), we bottled the Bouzy Rouge.

This Bouzy Rouge is a blend of 75 % of 2013 and 25 % of 2014.

Mister Bouzy Rouge 2013 was a surprise. In the beginning, to be honest, I didn’t like him and had no dreamy plans for him. But one day of January this year, I really thought that I did someting wrong when taking the tasting samples. This wonderful wine I had in mouth could not be the deceiving 2013.

But it was. Mister 2013 had put his nicest suit on and had come out his shelter. He is delightful, filling the mouth with pleasant aromas of blackcurrant and mint chocolate.

We decided to blend it with the youth of the 2014 and after ageing in barrels a few months, it was ready to be bottled.

We will be selling it when the Bouzy Rouge 2012 is off. The 2012 has no reason to be jealous of his little brother.

We will now go for a few days of highly-expected holidays and when we are back, by mid-august, we will start the monitoring of the grape maturation for the harvest.

 

 

« Gratte-moi le dos »

Souvent, chez les humains, quand on a envie de se faire dorloter, on se tourne vers son/sa moitié en lui demandant quelque chose comme : « mmh, gratte moi le dos s’il te plait » (ou la tête, chacun sa préférence).

On aime nos vignes, on veut qu’elles se sentent dorlotées, alors, on leur a gratté le dos.

C’est assez simple en fait : on a monté les griffes (petites charrues) sur le tracteur, et on est passé ainsi plusieurs fois dans les rangs de nos deux plus jeunes vignes.

La Julienne (5 ans) et la Chatelaine (6 ans) sont deux demoiselles en pleine croissance qui ont besoin d’attention, particulièrement quand il fait sec, très sec. Un bon grattage de dos, voilà qui les a rafraichies un peu et débarrassées de leur liseron.

Je suis sûre que si on avait pu les entendre, elles auraient ronronné de bonheur.

champagne plener bouzy

La Chatelaine, une heureuse demoiselle. On aperçoit les grappes, en cours de fermeture.

 

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« Scratch my back « 

We, Humans, when we need to be cuddled, we kindly ask our lovers to scratch our backs (or our heads, each one his/her preferences). And luckily, we can get cuddled.

We love our vineplants and we want them to feel cuddled. So we scratched their backs.

Don’t imagine anything tricky, it was quite simple : we put the tiny plows on the tractor and we passed gently several times in the rows of our two youngest plots.

The Julienne (5 year-old) and the Chatelaine (6 year-old) are very young growing ladies that deserve care, especially when the weather is very dry. So we cuddled them, and this gentle plowing brought them a bit of freshness and helped them getting rid off their bindweed.

If if we could have heard them, I am sure they would have be purring with happiness.

 

 

Canicule : quelles conséquences pour nous

L’information (et ses conséquences) n’ont échappé à personne (à moins que quelqu’un ne revienne des Kerguelen ?) : c’est la ca-ni-cule. Alors peut être que, allongé à l’ombre sur un transat en savourant la fraîcheur d’une flûte de Champagne, vous vous demandez quelles sont pour nous les conséquences de la canicule.

Soyons honnêtes : on n’est pas les plus à plaindre. Nos vignes plongent profondément leurs racines dans la craie, qui retient l’eau : nos vignes encaissent bien la chaleur et la sécheresse. Mieux que d’autres cultures en tous cas. Autre point positif pour nous : cette année, le mildiou n’a pas eu son mot à dire à cause du manque de pluie et l’oïdium déteste les fortes chaleurs.

Mais comme toujours quand les choses tournent à l’excès, nos vignes ne vont pas aimer ces températures caniculaires et vont se mettre « en pause ».  Si la situation dure trop longtemps, cette pause forcée deviendrait alors un blocage.

On craint, notamment, de l’échaudage (les raisins qui seraient brûlés par le soleil) et une mauvaise mise en réserve. On ne tirera  les conséquences de la sécheresse et de la chaleur que dans quelques semaines, en fonction de la durée de l’épisode, en fonction de la résistance de nos vignes : selon leur mode de conduite (enherbement ou pas), selon leur orientation, leur âge etc, elles ne vont pas toutes faire face de la même façon.

Et comment travaille-t-on aux vignes par temps de canicule ? On fait avec, comme tout le monde ! La sécheresse n’est pas vraiment l’alliée de ceux qui, comme nous, privilégient le désherbage mécanique au désherbage chimique. On doit veiller à ce que l’herbe ne soit pas une menace de concurrence hydrique trop élevée pour la vigne. ça veut dire que même sous un soleil de plomb, on doit constamment passer la raclette pour enlever les « mauvaises » herbes . Par 35° à l’ombre, c’est un sacerdoce ! Mais là aussi, on n’est pas les plus à plaindre. Cet après-midi, par 37° à l’ombre, nous ne sommes pas aux vignes (qui n’ont de toutes façons qu’une seule envie : qu’on les laisse bien tranquilles). On est au frais : pupitrage à la cave et habillage au cellier !

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Photo garantie sans trucage d’un authentique « coup » de soleil

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Heat Wave : What Consequences for Us ?

Is anyone reading us from the Kerguelen Islands ? I guess no. In that case, everybody is aware that a big heat wave is hitting us. And while resting under the shade, enjoying the freshness of a glass of Champagne, you might be wondering what are the consequences for us (or if you’re not asking yourself such an important question, you should at least be enjoying a glass of Champagne).

Well, let’s be honest, we are not the worst off. Our vineyard deeply plunges its roots in our chalky terroir, that retains water : our plants can deal with heat and drought. Better than other cultures in any case. Another positive point for us this year : mildew could not show off because of the lack of rain and Oidium hates hot temperatures.

But as always when things go to excess, our vineyards will not appreciate these scorching temperatures and will pause. If the situation lasts too long, this forced break will then become a blockage. We are worried, in particular, by scalding (grapes would be burned by the sun) and by weak « storing ». Anyway, let’s wait until the end of the drought and heat wave to measure the consequences. Our plants will not have the same reactions according to their age, their exposition and the way they are cultivated (grassing or not, etc). So we’ll see in due time, keep in touch !

And how do we work in the vineyards by heatwave time? We make do, like everyone else! The drought is not really the ally of those who, like us, prefer mechanical weeding to chemical weeding. We must ensure that the grass is not « drinking » too much water from our soils. It means that even under a blazing sun, we must constantly hoe to remove bad weeds. By 35 degrees in the shade, it’s like a crusade! But again, we are not the worst off. This afternoon, 37 degrees in the shade, we are not outside (the vineyard only deserves to be quiet). We are cool:  putting bottles on riddling racks and labelling in the cellar !


 

Bob et moi

Il y a eu Marylin et John (glamour, pouvoir et paillettes) ; il y a Bob et moi (mécanique, huile et cambouis). Bob, c’est  notre tracteur enjambeur 3 rangs, hydraulique. Bob est grand, Bob est fort, Bob est impressionnant. Bob a une console électronique, des prises de forces hydraulique, des chevaux sous le capot. Bob et moi, on doit vivre ensemble maintenant. Il a fallu se séduire. Le plus dur pour moi, c’est d’équiper Bob, de lui monter ses outils (lourds), de lui nettoyer ses filtres (sales). Le plus dur pour Bob, c’est de rester zen quand je le rudoie, débutante que je suis.

J’ai confiance en Bob. Il me secoue dans les chemins mais jamais il ne se cabre. Bien sûr, il y a encore des manœuvres hasardeuses, des vignes à adrénaline. Parfois même, il y a un peu de casses dans les installations. Mais c’est normal me dit mon chaperon (d’ailleurs, ça lui arrive encore à lui aussi).

Bob et moi, on n’a rien à envier à Marylin et John. A deux petites différences prêt : je ne suis pas blonde. Et Bob a un joystick.

 

 

champagne plener

Marylin, John, et du Champagne bien sur !

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Bob en action rognage aux Monts des Tours. Rogner, c’est comme faire un carré bien égalisé chez le coiffeur.

 

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Bob and me

There had been Marylin and John (love, power and strass). There is Bob and me (mechanics, grease and oil). Bob is our 3-row high-clearance hydraulic tractor. Bob is big, Bob is strong, Bob is awesome. Bob has an electronic console, hydraulic power take-off and horsepowers in the engine. Bob and I, we have to live together now.

We had to get to know each other. The hardest thing for me is to equip Bob, setting its (heavy) tools, cleaning its (dirty) filters. The hardest thing for Bob is to keep calm when I, beginner driver, mistreat it.

I trust Bob. It shakes me in the paths but it never rears. Of course, there are still awkward maneuvers, stressing vineyards . Sometimes, I hit and break some plant installations. But that’s normal said my chaperone (incidentally, it still happens to him too).

Bob and I, we have nothing to envy to Marylin and John. I notice two small differences though : I’m not blond, and Bob has a joystick.

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